Boris Johnson : « Poutine m’a menacé d’une attaque au missile »
L’ancien Premier ministre britannique a révélé que lors d’une conversation téléphonique qu’il a eue avec le président russe avant l’invasion de l’Ukraine, afin de l’avertir des conséquences dévastatrices de cette décision, Poutine lui a dit : « Je ne veux pas te faire de mal, mais avec des missiles – cela ne prendra qu’une minute. » Johnson a noté: « Il était amical, je pense qu’il s’amusait juste »
Poutine et Johnson( Photo : Getty Images, AP )
Johnson, qui a démissionné de son poste de Premier ministre en juillet de l’année dernière et a été remplacé par Liz Truss en septembre , a déclaré dans l’émission « Poutine contre l’Occident », qui sera diffusée ce soir, qu’il s’était entretenu au téléphone avec le président Poutine à début février, avant l’ invasion russe de l’Ukraine , et avertit le président russe que « la guerre serait un désastre total ». Selon Johnson, la menace de Poutine est venue en réponse à cette déclaration. Johnson a déclaré qu’il « avait longuement parlé » avec Poutine et lui avait dit qu’« une invasion de l’Ukraine entraînerait des sanctions de l’Occident et l’approche des troupes de l’OTAN aux frontières de la Russie ».
En outre, Johnson a révélé qu’il avait tenté de dissuader Poutine d’une action militaire, notant que l’Ukraine ne rejoindrait pas l’OTAN dans un avenir prévisible. « Il m’a menacé à un moment donné en disant : ‘Boris, je ne veux pas te faire de mal, mais avec des missiles – ça ne prendra qu’une minute. D’après son ton calme et le ton indifférent avec lequel les mots ont été prononcés, il me semble qu’il ne faisait que jouer avec mes tentatives pour le faire négocier », a déclaré Johnson. Dans le même temps, Johnson a noté que Poutine était « très amical ». » pendant la conversation.
Neuf jours après l’entretien des dirigeants, le 11 février, le secrétaire britannique à la Défense Ben Wallace s’est envolé pour Moscou pour rencontrer son homologue russe Sergueï Choïgou. Selon la BBC, Wallace a reçu des garanties que la Russie n’envahirait pas l’Ukraine, mais selon lui « les deux parties savaient que c’était un mensonge ». Wallace a décrit le comportement des Russes comme « de l’intimidation ou une démonstration de pouvoir : » Je te mens, tu le sais, je sais que tu le sais – et pourtant je mens. « » Wallace a déclaré que le mensonge effrayant et pur et simple confirmait sa croyance en l’invasion russe. « Quand j’ai quitté la réunion, le chef d’état-major russe Valery Gerasimov lui a dit que ‘nous ne serons plus jamais humiliés’ ».
Moins de deux semaines plus tard, le 24 février, Johnson a déclaré avoir reçu un appel téléphonique du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui « était calme et a déclaré que » les Russes attaquent partout « ». L’ancien président britannique a déclaré qu’il avait proposé d’aider à déplacer Zelensky dans un endroit sûr. « Il a refusé l’offre », a déclaré Johnson, « il est courageusement resté où il était. »
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